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mon testament philosophique testament classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 22 mai, 2008 @ 9:58 testament enfoui sous les débris en ruine, murés aux affres de l’oubli, sous les années ensevelies notre histoire se dissémine. les feuilles doivent-elles servir à masquer l’empreinte des pas, qui mène de vie à trépas, dans notre crainte de périr où, devons-nous les parapher comme un ultime témoignage, gravé dans le marbre de l’âge, survivance d’une pensée que les mots, l’écriture allongent dans l’éphémère de la vie, qui condamne tous les esprits dans l’illusion qui nous prolonge. © daniel perez. 7 commentaires -- du présent classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 5 février, 2013 @ 4:49 du présent ô funeste présent, éternel orphelin : sous les intermèdes faits d’instants en déclins, tu luttes contre ces intervalles défunts endeuillés aux aurores chaque lendemain. c’est une vie qui s’intercale en ces espaces précaires, dans la frivolité du fugace, rythmée par la brièveté de la durée qui ondoie dans un transitoire suranné. chaque heure s’égare en solitude éphémère, ponctuée d’alternance et de répit sursitaire, dans un mouvement en perpétuel inconstance, comme un poncif monotone de persistance. tu es un point mouvant, encre de l’existence, un repère furtif de notre permanence : ame effrayée face au vide des jours qui passent, ton futur est une aide à ce temps qui trépasse. © daniel perez. pas de commentaire -- ma muse classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 5 février, 2013 @ 4:22 muse ô toi, par qui les œuvres originales abondent : je hais ton canon d’idéal exacerbé, et mesure tout ce qu’il me faut sacrifier pour tenter d’imiter ta beauté en ce monde : joug de ma création, dénué d’inspiration, mon âme écharpée se meurt de désillusion. tu es cet espoir culminant en haut des cimes, un apogée sacral au faîte du vertige, là, où mon invention est songe, sans prodige, un saut dans l’infertile vide de l’abîme : ton absolu est un sommet où s’anoxies mes envolées, une pente vers l’agonie. tu es une dimension en quête d’espace, captive asservie, condamnée au perfectible : dans l’étroitesse des geôles de l’accessible, ta lumière se mue en lueur, et trépasse dans l’inanité de mes efforts pour atteindre ta grandeur, là où mon art ne peut te dépeindre. comme une fleur dont on attend en vain le fruit, tu es une promesse qui orne les tombes du désenchantement, un rêve qui succombe aux perfidies d’un mythe orné de fantaisie : un fantasme de l’émerveillement humain, où le génie feint la présence du divin. © daniel perez. 2 commentaires -- de l’âme humaine classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 28 juin, 2011 @ 12:25 de l’âme humaine le juste succombe au superficiel savoir arrogant, qui ne brille que sous les honneurs des lumières de l’apparat, et des faveurs d’une foule éprise de faste et de pouvoir : les sots s’éclairent sous les feux de l’artifice eloquence, dans une sujétion complice. car la vérité est une mère endeuillée, qui enterre ses évidences sur l’autel des intérêts, là où les débris s’amoncèlent de gerbes fanées, effeuillées de toute idée : ô conviction, heureuse orpheline du vrai, ta foi t’exempte de conscience et de regret. le probable crées d’ébouriffantes croyances : quand l’apparence vient courtiser l’illusion, elle émousse nos crédules interprétations, amollie la pensée, renforce l’espérance ; la réalité se borne aux besoins factices, qui comble nos désirs au gré de nos caprices. l’opinion est le tombeau de nos idéaux déçus, un chant de sirène à nos certitudes, quand elles cèdent à l’enjôleuse platitude du discours, qui loue les faibles et flatte l’ego : quand l’innocence exalte et enflamme nos cœurs, l’âme humaine s’ouvre à une naïve candeur. © daniel perez. pas de commentaire -- du vain attachement classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 28 juin, 2011 @ 12:22 du vain attachement c’est un ensoleillement qui tourne en tempête, quand il vague dans l’abyssale confusion, distillant ses aigreurs et son imprégnation, ferré au goulot, amarré à sa piquette : barrique à la dérive qui s’abîme aux flots des dérisions qu’il écume comme un poivrot. philtre étourdissant aux couleurs de camisole, où l’abus n’est plus qu’un noir penchant qui le grise jusqu’à l’effervescente et convulsive crise, quand plein, il constate le vide de sa fiole : levain de la tourmente aux bouffées prophétiques, ta foi n’est plus qu’un vain spiritueux éthylique. bacchanale calice de joie expiatoire, incontinent en ses maux et sa vomissure, il éructe ses démons à coup de bitures, imbibé et désabusé par ses déboires : quête de paradis qui finit en enfer, quand l’âme aux abois atteint le fond de sa bière. toi poète, qui de vers exquis nous ravit, lui, lève le sien comme en provoquant le ciel, avide, boit à gorge dévoyée son fiel en d’insatiables lampées, jusqu’à la lie : elixir du rebut et de la perfidie, ton attachement évince et abâtardi. © daniel perez. pas de commentaire -- rédemption d’une pécheresse classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 13 août, 2010 @ 6:33 rédemption d’une pécheresse je confierai tes envies aux dieux de l’enfer, pour y brûler les démons qui hantent ta chair, embrasent ta sensualité et tes ardeurs qui se consume sous ta braise sans pudeur. je préviendrai ta ferveur la plus obsédante et dompterai ta fièvre la plus dévorante, en réfrénant tes penchants qu’attise la nuit comme une addiction diurne qui t’asservit. j’éteindrai ce brasier bouillonnant, pulsionnel, qui se ravive sous les vents instinctuels, au bûcher de tes excès et de tes errances, qui couve sous le feu de tes inappétences. je préserverai ton corps défloré où l’âme licencieuse, espère être purifiée aux flammes rédemptrices, pour que tu puisses enfin t’étendre en la poussière et ressusciter de tes cendres. je te hisserai tout en haut du mât des cieux, et comme ce phénix flamboyant et glorieux, d’un délicat et ultime battement d’ailes, tu franchiras l’aube cristalline du ciel. là, transcendant le cycle du temps et de vie, au souffle du divin, au seuil du paradis, enfin, tu pourras contempler l’éternité a la lumière de l’infinie vérité. © daniel perez. pas de commentaire -- du feu éternel classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 16 novembre, 2009 @ 12:31 du feu éternel j’irai ouvrir grandes les portes de l’enfer pour y brûler tes souvenirs les plus amers qui embrase ta vie et brise ton bonheur, où sous les braises se consume ton ardeur. j’incendierai toute tes angoisses où ton âme inconsolable espère la chaleur des flammes comme réconfort, pour que tu puisses t’étendre sans plus jamais craindre la poussière des cendres. j’apaiserai tes blessures les plus mordantes, et j’éteindrai ta fièvre la plus dévorante, calcinée par les remords qu’attise la nuit a l‘aube des regrets qui mine ton esprit. j’éteindrai l’incandescence de tes pensées révoltantes, ravivées au vent du passé sur le bûcher de tes épreuves et des défiances, qui couve sous le feu de ta désespérance. du charbon réduit, j’esquisserai des desseins, et raturerai ta tristesse et tes chagrins, pour que tes idéaux soufflent sur le tison, au foyer de l’espoir enflammé d’illusions. et je cautériserai enfin tes coupures : a la clarté vivifiante d’une brasure, je souderai un point d’union fusionnelle, scellant nos vies, avec pour témoin, l’éternel. © daniel perez. pas de commentaire -- de l’indigent (revue) classé dans : art , litterature , poésie , poétique — 16 novembre, 2009 @ 12:28 de l’indigent (revue) c’est sous le crépuscule de la nuit que s’offre le monde à ses yeux mi-clos, sous un brouillard comme un épais manteau de soumission, d’espérance accroupie. bonheur par procuration, chancelant au faîte de l’infériorité qui tapisse une raison emmurée, en d’insolubles vains renoncements. languissante existence contenue en l’abandon divaguant de son ombre furtive, que rien ne gêne et n’encombre, pas même la lueur de l’exigu. vie de transhumance emplie d’évasions domini